• Retour sur l'Ironman France-Nice 2007

    Quatre jours plus tard, un petit compte-rendu de mon Ironman France 2007 s'impose. Ma participation à cette troisième édition niçoise s'est décidée beaucoup plus tardivement que la saison dernière, dans les derniers jours d'avril. L'envie de gommer la déception de l'an dernier avec une longue et intense préparation effacée par un virus contracté durant la phase terminale mais aussi un calendrier favorable et le soutien de ma famille m'incitaient à revoir la Côte d'Azur. L'objectif serait de prendre du plaisir en réalisant la meilleure performance possible tout en poursuivant l'aventure du Grand Prix de Duathlon avec l'équipe du Triathlon du Pays Grassois.

    Arrivée sur Nice dès jeudi, j'en profitais pour récupérer très tôt les dossards. Un petit tour dans le village où je rencontrais Olivier Lyoen et il était temps de rentrer sur Grasse pour récupérer d'une journée de voyage. Retour samedi sur la Promenade des Anglais pour déposer vélo et sacs des transitions. C'est l'occasion de voir que l'épreuve a franchi un nouveau palier tant au niveau de la participation que de l'organisation. Mon dossard 209 me place à l'extrémité du parc à proximité des pros masculins et féminins, ce qui est plutôt un avantage au moment de la sortie de l'eau quand il s'agira de retrouver son vélo ! L'ambiance est studieuse et chacun est concentré sur la préparation finale des vélos tandis que la température reste clémente. Voyant peu de têtes connues, je préfère ne pas m'attarder afin de passer une bonne dernière nuit.

    Après une nuit assez courte et un solide petit-déjeuner, il est temps de prendre la route. L'heure est à la concentration et le voyage passe rapidement. Un dernier passage dans le parc permet de gonfler les boyaux, vérifier le Cervélo et déposer le camelback. L'heure du départ approchant, je me dirige vers la ligne de départ afin de choisir tranquillement le sas de départ où me rejoignent à l'approche du départ Marcel Zamora, Gilles Reboul, René Rovera ou encore Laurent Dodet. Le départ se passe bien et je me dégage de la masse, au contact de Zamora dont je distingue le bonnet vert. Prudent, je préfère temporiser et rétrograde dans le groupe, étant finalement lâché avant la première bouée. Les sensations sont moyennes et même si des nageurs reviennent sur moi, la natation se passe plutôt bien, avec une sortie de l'eau en 54'. Une T.1 sans soucis et c'est parti pour le parcours cycliste.

    Les premiers kilomètres se passent tranquillement, en prévision de la bosse de Gattière mais surtout de la remontée des Gorges du Loup nous emmenant vers le col de l'Ecre, principale difficulté du parcours. Ce rythme peu soutenu favorise des retours de l'arrière, notamment celui de José Jeuland, Sébastien Stalder et Laurent Dodet. Le premier me lâche après le virage précédant le raidard concluant la remontée de Saint-Laurent du Var tandis que les seconds me précéderont à partir de Tourette. La montée vers Caussol me permet de lâcher les derniers hommes revenus sur moi et revenir sur le groupe devant moi. La bascule du col permet de relancer mon allure en adoptant une position aérodynamique et en emmenant de gros braquets. Les sensations restent bonnes mais il s'agit de rester concentré afin de ne pas négliger l'alimentation et l'hydratation. La montée de Coursegoule laisse germer une pointe d'inquiétude. Les écarts avec les hommes devant moi se creusent tandis que les quadriceps deviennent douloureux. L'explication de ce fléchissement viendra quelques kilomètres plus loin mais il s'agit de ne pas relâcher mes efforts car les écarts se sont formés derrières moi. L'aller-retour aux pieds du col de Vence permet de jauger des écarts avec les leaders, me permettant d'apercevoir Christophe Bastié et le petit groupe devant moi. Sur le retour, j'aperçois Dominique Duchêne quelques minutes derrière moi mais j'entends surtout un rayon rompre sur ma roue arrière ! La roue va alors venir frotter régulièrement contre la base du vélo avant que je solutionne le problème en mettant régulièrement une claque pour replacer la roue dans l'axe. Malgré ces péripéties, je conserve un bon rythme, aidé il est vrai par les longues descentes présentes dans le dernier tiers du parcours mais assiste finalement au retour de D. Duchêne et de quelques hommes après Gattières. Une dernière petite claque replaçant la roue avant de reprendre le billard nous ramenant vers Saint-Laurent du Var puis Nice.

    Vient donc le temps du marathon que je débute avec sérénité après avoir vu que le départ de l'épreuve remontait à 6h12. Un bref calcul me donne un temps vélo de moins de 5h20 (ce sera finalement 5h13 après avoir retranché la T.1 ! Prévoyant un marathon en 3h30, mon pronostic de 9h40-9h45 prend forme. J'adopte un tempo qui parait lent après m'être fait doublé par Jonathan Léger et un allemand de mon groupe d'age mais je ne m'affole pas. Le demi-tour me parait de voir que l'écart avec le groupe comprenant L. Dodet, J. Lemoine, R. Cadière, O. Lyoen, J. Léger ainsi qu'Arnaud Coste et Xavier Diépart, tout deux en M25, mais aussi que beaucoup semble déjà marqués. La fin du premier tour me permet reprendre 4 concurrents, suivis de 4 autres dans le second tour. Les 10 kilomètres du parcours sont vites trop petits pour absorber le flux croissant de triathlètes et il devient vite impossible de distinguer les concurrents dans le même tour. Les nombreux dépassements et la crainte d'un coup de fatigue me font ralentir dans le troisième tour mais je relance néanmoins l'allure après le retour d'A. Coste. Les jambes répondent mais je reste mesuré, me souvenant des crampes ayant conclus mon dernier tour pédestre en 2006. Ma prudence permet un nouveau retour du combatif aixois à l'approche du dernier kilomètre. Cela me réveille et constatant que les jambes sont encore fraîches, j'accélère en deux temps et me dirige vers la finish line pour finir en 9h22'40. je franchis la ligne heureux de ce chrono nettement mieux que celui imaginé mais le meilleur est à venir un peu plus tard quand j'apprends je prends la 14ème place et remporte mon groupe d'age des 25-29 ans.

    La fin de l'épreuve me permet une brève analyse de ma course du jour et m'en réjouir. En effet, alors que je prévoyais un chrono approchant 9h45 décomposé en 55' de natation, 5h25 de vélo et un marathon autour des 3h20, j'explose mes pronostics avec 54' de natation, 5h13 de vélo et 3h09 sur le marathon auxquels s'ajoutent 3'15 pour T.1 et 2'21 pour T.2. Que du bonheur donc et bonheur toujours quand je vois mon nom en tête des M25, synonyme de qualification pour Hawaï. Ce résultat me permet de découvrir d'autres facettes de l'ironman avec la cérémonie des places pour Hawaï puis la remise des prix à l'issu de la Pasta Party, constater que la convivialité souvent racontée existe bien et savourer la montée sur le podium devant une large assemblée !

    Après quelques jours de repos, je vais maintenant me lancer dans une nouvelle épreuve : trouver des sponsors et mécènes afin de m'aider à financer le déplacement pour Hawaï et préparer au mieux la course afin de performer pour mes derniers pas dans la catégorie d'age des 25-29 ans !


  • Commentaires

    1
    Vendredi 29 Juin 2007 à 23:34
    Contact
    Pour les personnes intéressées ou souhaitant d'autres photos et renseignements, vous pouvez me contacter par mail : erwan.layec[@]yahoo.fr en enlevant les deux parenthèses ;-)
    2
    Vendredi 6 Juillet 2007 à 08:16
    Textiles Gauthier
    Salut, également triman, je suis à la recherche des coordonnées du fabricant de trifonction Gauthier dont tu fais allusion dans l'un de tes sujets. Merci de me l'e-mailer si tu as 2mn @+
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